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Soif
De ma coupe sur la table le vin se vide,
Au fond je jette un œil où seule s'apitoie,
Une larme. De compassion je remplis et bois,
Mon verre. Que tu es amer mon vin trop limpide!
Pourtant tu le sais bien, je ne peux te haïr,
Mon humeur est comme ton goût, c'est l'aigreur de l'ère,
Du temps. Dans ton fond se peint une prière
Que veux tu mon ami, j'y répond sans repentir.
Je lève à mes lèvres ma coupe écarlate,
Et je vois le reflet d'un visage que j'écarte,
D'un trait. Tu brules, mais ta chaleur me fait sourire.
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